L’ostéopathie

Pratique de l’ostéopathie

L’ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé. L’ostéopathe est une personne physique qui reçoit et examine les patients en première intention, en tenant compte des interactions des différents systèmes (anatomiques, physiologiques et environnementaux). Il établit un diagnostic, suivant les principes de l’ostéopathie afin de traiter, prévenir les troubles fonctionnels ou orienter – si besoin – le patient vers d’autres professionnels de santé. Il utilise sa main pour ses actions de traitement.

Une fois son examen clinique terminé, le praticien choisi son panel thérapeutique en fonction de son diagnostic et  l’adapte à son patient de manière à ce que toutes les techniques qu’il emploi soient réalisées de manières spécifiques mesurées et non invasives.

L’éxamen ostéopathique

Il dure entre 45 minutes et une heure, il démarre en 1er lieu par une anamnèse, le but étant de recueillir un maximum d’éléments sur le parcours professionnel et personnel du patient, sur ces signes fonctionnels et ses antécédents. Dans un 2nd temps, l’ostéopathe en arrive au motif de consultation. Au cours de son entretient, il va circonscrire la douleur, énumérer les différentes hypothèses tissus atteints et éventuellement référer le patient.

Si la prise en charge en ostéopathie est possible, l’ostéopathe entame ses premiers tests par une observation statique du sujet, on prête attention à sa manière de tenir débout au travers de notions d’axes virtuels et d’équilibre postural. Par la suite on effectue différents tests dits « actifs », ou l’on évalue la dynamique autonome du patient au travers de mouvements : la marche, la flexion et l’extension, les rotations et les inclinaisons. Il en va de même pour chacune des articulations incriminées.

Cette seconde phase se poursuit via des tests « passifs », ceux-ci sont réalisés par le praticien et servent à évaluer :

  • la mobilité articulaire et tissulaire des zones précédemment mobilisées par le patient au travers des tests actifs

  • évaluer des zones ou les tests actifs ne sont pas réalisables (comme par exemple  le crane ou les viscères…).

Les informations issues de ces différents tests permettent à l’ostéopathe d’envisager un  ou plusieurs « schéma dysfonctionnel ». Il lui est alors possible de corréler ses différents tests avec l’anamnèse du patient pour cibler les éléments à l’origine de la douleur, on parle d’un diagnostic ostéopathique. Il est assez fréquent que ce dernier soit situé à distance du tissu lésé, l’exemple le plus classique étant le lumbago : les lombaires sont « bloquées » parce que différentes contraintes à distance (comme des antécédents d’entorse sur la cheville et d’épaule par exemple) ont induit des contraintes adaptatives de la posture et du mouvement qui se sont cumulées au niveau lombaire, les amenant à décompenser au cours d’un simple mouvement.

Ainsi, il est courant en ostéopathie que le traitement comporte peu de techniques sur la zone symptomatique (sauf en cas de trauma direct). Le but étant de lever les contraintes dites « primaires » désignées dans le diagnostic ostéopathique.

Cadre Juridique

L’ostéopathie a  été reconnu en France en 2002 par la loi Kouchner qui statut sur la protection des patients et qui commence à règlementer la formation en obligeant les thérapeutes à être détenteur d’un diplôme d’ostéopathie. En 2007, des décrets d’applications définissent le champ d’intervention ainsi que les limites de l’ostéopathie. De nouveaux décrets sur la formation et la règlementation des écoles ont été appliqués à la rentrée 2015 afin de relever les critères de formations.

Displines attenantes à l’ostéopathie

L’ostéopathie permet de poser un diagnostic sur la qualité cinétique des différents tissus composant le corps, pour cela elle nécessite l’apprentissage de 4 disciplines :

  • L’Ostéopathie Musculo-Squelettique (OMS)

  • L’Ostéopathie Myo-Fasciale (OMF)

  • L’Ostéopathie Myo-fasciale Thoraco-abdominale (OMT)

  • L’Ostéopathie Myo-fasciale Céphalique (OMC)